102 — 12 août — Negreira Olveiroa 35,8 km
Étape longue avec 850 mètres de dénivelé au cœur de la Galice. La région est vallonnée et agricole. Les fermes ressemblent à celles du Sundgau, Il en va de même des cultures alternant entre maïs et prairies, un peu plus et je me serais cru à Gommersdorf. Il n’y a pas de maison à colombages mais de nombreux silos à grains, les Horreos, souvent surmontés d’une croix. Ils se ressemblent tous comme se ressemblent ceux des Asturies, qui sont eux beaucoup plus grands.
Le maïs est très beau, peut-être plus sein que le notre du Ried, avec souvent deux voire trois épis pouvant venir à maturité. Je n’ai vu aucune feuille brune brûlée par le soleil ou par manque d’eau. Je suis très surpris par le côté verdoyant des paysages, tout est vert, très vert avec des nuances de couleur variées. Ici, pas besoin d’irrigation pour faire pour pousse le maïs.
En marchant, Je progresse lentement dans ma réflexion personnelle avec les éclairages que m’apportent mes amies du camino, chacune avec un angle d’approche différent. Un grand merci à toutes les trois.
Monica me qualifie de guerrier. Je pense que c’est ma nature et la manière à moi d’avancer et d’affronter les difficultés. Je suis pacifique, pas va-t-en-guerre pour un sou, mais guerrier quand même.
Silvia me sort de mes ornières et m’ouvre plusieurs portes :
1) si j’ai pleuré dans l’église a Dannemarie, c’est que je me suis senti à la maison : la maison du Seigneur. A la maison, comme je jour où je suis rentré de l’hôpital.
2) si on est à Santiago, c’est que Saint-Jacques nous a appelé, il nous guide pour faire le bien autour de nous, comme des anges. On puise notre force de quelque chose qui est plus grand que nous.
3) on rencontre les bonnes personnes, celles qui nous aident en chemin si on laisse de la place à la providence. Elle cite une jeune espagnole qui a fait le chemin de Fisterra à Jeruzalem. Silvia traduit en mots ce que j’ai vécu en chemin sans avoir des mots simples pour le dire.
Roswitha m’ouvre la voie vers le bout du monde : Fisterra, d’où elle a ramené une coquille. Oui, Je suis émerveillé tous les jours par la beauté des paysages que je traverse , je contemple la création, c’est ma manière de rendre grâce, et je suis heureux de pouvoir partager un peu de ce bonheur tous les jours. Je saluerai le bout du monde de sa part comme elle me le demande.
Aujourd’hui direction Corcubión.
Après des journées loin de la mer, nous arriverons devant l'océan Atlantique. L'étape classique se terminerait à Fisterra, mais nous préférons la diviser en deux pour profiter plus tranquillement du merveilleux environnement. Nous parcourrons des paysages sublimes, solitaires et avec des dénivelés fréquents mais doux, à l'exception de la descente abrupte vers Cee.