103 — 13 août — Oliveira Corcubión 22,5 km
Très beaux paysages de forêts et de montagne avant de plonger sur l’océan que je retrouve après l’avoir abandonné en quittant le camino del Norte à Colunga le 23 juillet il y’a trois semaines ; j’ai l’impression que c’était hier. J’ai encore fait de belles rencontres, même si je n’ai plus cette avidité de contacts que j’avais jusqu’à Santiago. A l’auberge ce matin, j’ai discuté avec un couple d’allemands qui avait fait le camino francés il y a 10 ans. Là, ils sont partis de Santiago pour aller à Fisterra et à Muxía dont il revenaient à pied. Les yeux de la dame brillaient de mille feux à l’évocation de la fin de la terre, le cap Finisterre et de Muxia. En chemin j’ai discuté avec Barbara de Vérone qui revenait également de Muxia avec le même enchantement. La rencontre la plus belle étonnante fut celle d’avec Marie-Jo et de son chien Liam. Je pensais qu’elle se rendait à Santiago car elle avait l’air fatiguée et recherchait, un peu désespérée, une auberge. Je me suis bien trompé, elle se donne 18 mois pour se rendre à Jérusalem. Elle ajoute, je la cite, « sans prendre le bateau comme l’a fait l’année dernière Carlota Valenzuela » que j’ai évoquée hier. Marie-Jo est espagnole de Barcelone et s’exprime dans un français parfait sans accent. Son sac paraît lourd et Liam est attelé avec deux petites sacoches. Elle pourra toujours s’arrêter à la poste pour alléger son sac.
Le compteur des étapes restera bloqué à 106. En effet il ne m’en reste plus que 3 petites et 7 jours de repos avant de revenir chez ceux que j’ai laissé derrière moi il y a quatre mois. J’essaie de profiter encore de chaque instant. Cependant et avant qu’il ne soit trop tard, Je voulais remercier de tout cœur tous ceux qui me suivent tous les jours ou de temps en temps. Vous faites partie intégrante de mon pèlerinage étant donné que j’ai choisi de communiquer avec vous tous les matins. C’est une manière pour moi de redonner un peu de cette richesse que je reçois. Donner ce que je j’ai en moi et ce que peux, en aidant les pèlerins que je rencontre, ou en partageant mes textes et mes photos est une source intense de plaisir et de satisfaction, je ne l’aurais pas cru. C’est aussi un moyen pour moi de fixer des instants de mon chemin, de les figer sur papier pour en regarder un souvenir à défaut d’arrêter le temps. Enfin c’est un lien avec mes amis, ma famille et des pèlerins que j’ai croisés.
J’ai une pensée particulière pour mes « supporteurs » qui m’ont encouragé très régulièrement voire tous les jours. Vos commentaires de soutien, d’encouragements me touchent, et j’intègre vos analyses dans mes réflexions personnelles. Je ne recherche pas les honneurs mais je peux dire maintenant que j’attends vos messages quasi quotidiens parfois avec impatience, c’est devenu comme un réflexe de Pavlov de les consulter, souvent dès qu’ils arrivent. Je ne souhaitais pas le mentionner avant pour rester concentré sur mon chemin et pour ne pas rendre mon pèlerinage trop interactif. Merci beaucoup Nathalie, Chantal, Marie-Christine, Joël, JJ, Liliane, Thérèse & Fabrice, Sabine, Pierre, Carole et ceux que je ne cite pas.
Merci à mes amis proches qui se reconnaîtront et aux anonymes qui lisent mon blog, vous savoir derrière moi me stimule, même si, je l’avoue, cela m’a parfois mis la pression. J’ai besoin de vous. J’aurai du mal ne plus lire quotidiennement vos commentaires et vos analyses comme certains d’entre vous regretterons peut-être aussi que mon chemin s’arrête. On devra tous s’y résoudre, moi le premier.
Merci aussi aux membres de ma famille : à Régine que j’ai au téléphone matin et soir, à Sophie, Sandra et Philippe qui m’appellent régulièrement. Merci à Jean-Pierre et Chantal qui m’ont hébergé à Gommersdorf à mes autres frères, mes beaux frères et belles sœurs. Merci à Pierre et Catherine qui m’ont hébergé à Limoges et joyeux anniversaire Jean-Pierre !
Je terminerai en remerciant Jacques, 95 ans, le grand père de Maxime qui me téléphone tous les deux ou trois jours comme il l’avait fait après mon accident, On a pris l’habitude de s’encourager mutuellement et je lui ai rendu visite dans sa maison de retraite en passant à Limoges.
Pour la première fois, mon hôtel donne directement sur la plage. J’irai peut-être nager un peu demain matin avant de partir direction Fisterra. Voilà ce qu’en dit ChatGPT :
Fisterra, également connue sous le nom de Finisterre, est une petite ville considérée comme l'un des endroits les plus occidentaux de l'Europe continentale. Fisterra est célèbre pour son cap, Cap Finisterre, qui était considéré dans l'Antiquité comme le point le plus occidental du monde connu. Il était considéré comme le "finis terrae" (la fin de la terre) par les Romains, d'où son nom. Le cap est l’un des deux lieu symbolique et mystique où les pèlerins se rendent après Santiago, l’autre étant Muxia.
Arrivé à Fisterra, j’irai chercher ma deuxième Compostela attestant de mon pèlerinage après celle de Santiago puis j’irai voir, comme il se doit le coucher de soleil au Finis Terre, la fin de la terre