Vers Saint Jacques de Compostelle en 2023

Vers Saint Jacques de Compostelle en 2023

105 —15 août — Cabo Fisterra Lires 19 km

La fin de mon camino approche, je suis content d’avoir prévu ce sas de décompression pour ne pas revenir à la vie quotidienne trop rapidement. J’ai la même appréhension du retour en force nécessaire du quotidien que celle que j’avais avant d’arriver à Santiago tout en étant très heureux de retrouver Régine et ma vie d’avant.  

 

Mais revenons à l’étape d’aujourd’hui. La nuit fut courte car, avec Isabelle et Julien, il fallait boucler dans la nuit les 4 kilomètres entre le phare et l’hôtel. Au réveil, j’ai pu profiter du lever du soleil depuis ma fenêtre avant d’entamer les 14 kilomètres vers Lires, à mi-chemin entre Fisterra et Muxia, Muxia où j’irai dimanche près les 4 jours de repos. Ce fut une belle promenade avec des montées et des descentes inscessantes. Certains pèlerins terminent leur camino à Fisterra, d’autres comme moi à Muxia. Pour cette raison, l’étape est fléchée dans les deux sens. J’ai croisé de nombreux pèlerins qui revenaient de Muxia. On se salue presque systématiquement d’un « buen camino » et de sourires mais chacun est perdu dans ses pensées. Les miennes se bousculent aussi un peu dans ma tête, comme durant les tout premiers jours de marche, ça doit être un phénomène de transition. Tout à fait par hasard, car je croyais qu’elle avançait dans le même sens je moi, j’ai croisé Monica. Fidèle à ses habitudes, elle est partie à 6 heures du matin de Muxia et avait déjà parcouru 23 km bien avant midi ; j’en étais à quatre. On a décidé d’aller ensemble au phare ce soir, mais là, la providence s’appelait WhatsApp car dès Santiago on avait plus ou mois convenu de se retrouver à Fisterra aujourd’hui où demain, peut-être pour courir ensemble. En effet, chez elle, Monica court également 4 foisonne par semaine le plus souvent tôt le matin avant d’aller travailler.  On a décidé d’aller manger ensemble au phare ce soir.

 

J’ai dû me dépêcher pour arriver à la maison d’hôtes où je loge cinq nuits car j’avais rendez vous a 15h30 avec David et une de ses collègues pour réceptionner mon vélo que je lui rendrai, en main propre, mercredi prochain dans le hall de départ de l’aéroport de Santiago. J’ai eu droit à un service parfait et de plus,  très convivial ; ça existe encore ! Puis la dame qui m’a accueilli à la chambre d’hôte, pleine d’énergie à 92 ans m’a offert un bon repas sandwich. Elle s’appelle Maria et gère l’hébergement avec sa file Lucia qui habite à proximité, la petite file Belen est de passage pour ses vacances. Elle habite Santiago où elle est manager du centre de congrès. 


J’ai pris mon super-vélo pour retourner à Fisterra où j’ai continué à pied jusqu’où phare avec Monica après avoir récupéré ma deuxième Compostostela, diplôme de fin de camino, à l’office du tourisme. J’avais réservé la même table que celle que j’avais la veille avec Julien et Isabelle. Comme hier, nous avons fêté ensemble notre fin de camino, le premier pour moi, le troisième pour Monica. Pour ne pas faire les choses qu’à moitié, on s’est offert une bonne bouteille de vin rouge, un excellent « Ribeira de Duero » avec notre salade et nos poulpes.

De manière plutôt surprenante pour moi, j’étais assis en face d’une supportrice de mon blog. Il va lui manquer, elle m’encourage à continuer à écrire un blog sur le marathon ou-bien un livre sur mon camino ou autre chose. Je pense que  la traduction instantanée en portugais de mon blog doit être particulièrement bonne, pour recevoir un tel retour. Ce n’est pas trop dans mes plans,  n’étant pas particulièrement un littéraire.  Mais à y penser c’est quand même un peu incroyable. Je pars à pied de chez moi et quatre mois plus tard je me retrouve en terrasse du restaurant de la « fin du monde »  à admirer le coucher de soleil avec une jeune brésilienne, citadine de Sao Paulo, qui ne s’exprime qu’en portugais et qui est ravie de mes écrits.
J’ai de l’imagination mais ce scénario, magie du camino, me dépasse un peu. En tout cas ce fut pour nous un moment mémorable, au kilomètre zéro du chemin. Le retour à vélo sur des routes plus que vallonnées a été un  prolongement agréable  à cette deuxième soirée de clôture du camino après la soirée inaugurale de la veille avec Julien et Isabelle.

 

Demain c’est le premier des quatre jours se repos à Lires. Repos si on peut dire car je vais essayer de rattraper le remps perdu dans ma préparation pour le marathon de Colmar dans moins de cinq semaines. Je verrai le 17 septembre si je peux bénéficier d’un effet camino. 

 

Ma prochaine publication sur le blog aura lieu lundi après ma dernière étape à pied vers Muxia  avant une dernière publication après mon étape à vélo vers l’aéroport mercredi prochain.

 

 

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16/08/2023
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