16 8 mai Moloy Flavigny-sur Ozerain 41.5km
Pour commencer un petit clin d’´oeil à mon Hébergeuse de dimanche soir qui souhaite rester discrète, on a fait un tour dans son jardin ce matin puis départ par le grand portail.
Fini les grands champs de céréales, c’était une succession de petites vallées encaissées très vertes et de plateaux, au total 930 m de dénivelé. Le temps couvert avec un peu de pluie le matin ne m’a pas dérangé. Je suis passé non loin de la source la Seine qui n’est encore qu’un gros ruisseau là où je l’ai traversée. Un éleveur qui rentrait son troupeau de vaches pour le soir en bordure de la ligne TGV qui va vers Paris m’a raconté que par deux fois des têtes de bétail se sont fait renverser par le TGV causant un retard de plusieurs heures et des dégâts importants sur la motrice.
Hier soir je suis arrivé à l’abbaye bénédictine Saint Joseph juste à temps pour le dîner partagé avec la bonne trentaine de bénédictins du monastère et les invités du jour : 4 prêtres et moi. Repas pris en silence, enfin presque, pendant tout le repas un bénédictin racontait la vie de Charles de Foucaux à haute voix sous forme de litanies. C’est comme cela tous les soirs. Puis un peu par curiosité sans doute, j’ai assisté au dernier des 7 offices quotidiens qui rythment la vie des bénédictins : les complies. Dans une église très peu éclairée ils ont terminé leur journée par une dernière prière chantée en latin. Les visiteurs avaient des bans réservés pour eux au fond de l’église, derrière une grille. J’ai eu in peu de mal à trouver accrocher, peut être était-ce la fatigue de la journée.
Frère Yves-Laurent m’a conduit à ma chambre, il est bénédictin depuis 42 ans, lors des choix d’orientation alors qu’il était en cinquième, il avait déjà indiqué comme une évidence qu’il voulait devenir prêtre. J’étais étonné par la modernité de la fenêtre alu ma chambre dans une région où le double vitrage n’est pas encore la règle. Il m’a expliqué que les fenêtres étaient fabriquées par l’abbaye mais l’activité a été arrêtée car elle devenait incompatible avec la vie à l’abbaye. Petit déjeuner rapide sous forme de self avec un des prêtre invité au profil de jeune premier, de passage pour une journée. Aujourd’hui c’est à nouveau une étape plus courte vers Semur-en-Auxois où je peux arriver tard je le souhaite, cela me permet de déjeuner dans une auberge de Flavigny avant de partir.
