28 — 20 mai — Villeneuve-sur-Cher Issoudun 23,5 lm
Ce matin, Mr le maire de Villeneuve-sur-Cher du village (400 habitants) est venu au gîte me rendre une petite visite de courtoisie. Je l’ai questionné sur l’usine d’armement toute proche, Dexter a encore un autre site à Bourges qui fabrique des canons Caesar qui sont fournis actuellement à l’Ukraine. Il m’a également dit qu’une autre entreprise d’armement fabriquait des missiles à Bourges. Bon, ça fait de l’emploi.
Avant de partir, Marie-Françoise qui m’avait accueilli la veille m’a invité pour un café. A 81 ans elle revenait de la piscine où elle avait nagé 40 longueurs de bassin. Elle effectue aussi son premier mandat au conseil municipal et est engagée à la maison de retraite qu’elle ne souhaite cependant pas intégrer plus tard en tant que cliente. En partant de chez elle j’ai croisé Jean-Pierre et Martine avec qui j’avais partagé le gîte et le repas à Châteauneuf-Val-de-Bargis dimanche dernier. Ils finissaient leur étape du jour quand je commençais la mienne.
Après avoir franchi le Cher, j’ai retrouvé mes grandes étendues de blé, d’orge, de colza et de soja d’avant Bourges toujours avec le même plaisir. En suivant une ligne de plusieurs kilomètres de petites éoliennes j’ai été surpris de trouver un site industriel du groupe sidérurgique allemand Mannesman en plein milieu des champs. Il fabrique des tuyaux en nickel. Un peu plus loin un agriculteur qui fauchait l’herbe le long du chemin s’est arrêté à ma hauteur et m’a demandé d’où je venais. Il était content de me dire qu’il connaissait bien l’Alsace ainsi que Fribourg. Il fauchait l’herbe le long de son champ de 75 ha pour éviter que le chardon ne parte en graines. L’été, Il revend la paille pour s’assurer un complément de revenu même s’il pense que de la broyer serait sans doute une meilleure solution. Je suis arrivé à Issoudun vers 19h30, je fus surpris d’une certaine opulence pour ne pas dire d’une opulence certaine pour de cette ville de 12000 habitants : sur mon passage, j’ai pu voir 2 centres de congrès, un centre de formation pour adultes (AFPA), un IUT, un auditorium, un conservatoire de musique, 4 établissements bancaires dans d’imposants bâtiments pratiquement côte à côte et de larges avenues fleuries. Cela faisait plaisir à voir. Le petit hôtel « la locomotive » à mon arrivée, est géré par le propriétaire qui fait aussi la cuisine et une employée qui hier soir dans une salle de restaurant pleine d’environ 40 couverts assurait seule le service, le bar, la vaisselle et les encaissements, le tout avec le sourire.
Demain direction Sainte-Fauste avant de rejoindre Villedieu-sur-Indre où je serai hébergé par un ancien collègue de travail chez DHL, puis Châteauroux mardi soir.
