58 — 23 juin — Sault de Navailles Orion 28,3km
Je traîne un peu ce matin, j’ai laissé partir Nicole et Catherine vers 8h puis j’ai discuté de choses et d’autres avec Nathalie ; de leurs enfants Paul et Louis, de ses parents qui habitent en face et qui avaient une exploitation agricole avant leur retraite bien méritée. Ce fut à nouveau une très belle étape pour moi qui découvre le Béarn dont la langue historique, le béarnais, est proche du catalan. Cette langue est très différente du basque encore parlé (il parait) au pays basques français et espagnol que je vais découvrir dès demain pour quelques jours. J’ai traversé Orthez en milieu de journée, une bien belle petite ville du sud-ouest qui sent bon les vacances, en tout cas pour moi. j’ai traversé l’autoroute A64. Cette autoroute, La Pyrénéenne ou E80 sous son appellation européenne, est à péage sur une partie de son tracé. Orientée est-ouest, elle relie Toulouse à Bayonne via Tarbes et Pau. Sa longueur est d'environ 290 km.
Comme prévu, je suis passé en pharmacie acheter du baume du tigre et une pommade à base d’arnica et d’huiles essentielles. Je me suis massé longtemps et à plusieurs reprises le muscle douloureux à l’avant de la jambe droite. Bon, j’ai pu boucler ma journée sans trop d’encombres. J’espère quand même que la situation ira en s’améliorant ; j’aurai maintenant trois étapes plus courtes que les dernières avant ma (mes) journée(s) de repos à Saint-Jean-Pied-de-Port. Au pire, je rallongerai mon temps de repos sachant que je suis un peu en avance sur mon planning initial et que, dans tous cas de figure, rien ne sert de forcer si je veux arriver à destination. J’en profiterai pour changer de téléphone ! Sophie m’en en envoyé un par la poste car le mien donne des signes de fatigue de plus en plus marqués depuis quelques jours : 1/3 de l’écran n’est plus accessible au toucher et tout est affiché en noir et blanc. Ça fait un peu vintage, mais ma crainte est surtout qu’un beau matin il ne fonctionne plus du tout. Dans mon organisation actuelle, il me faut mon téléphone pour réserver les hébergements, puis pour y arriver en fin de journée. Il me le faut aussi pour mettre à jour mon blog. Les photos sont pour moi toutes en noir et blanc mais j’ai vérifié avec Philippe qu’elles sont bien publiées en couleur. Normalement mon téléphone de secours devrait arriver mardi à mon hébergement de Saint-Jean-Pied-de-Port, j’aurai le temps de le mettre en route durant cette (première) journée de repos. Tout devrait donc rentrer dans l’ordre, je l’espère, pour démarrer la prochaine étape de mon voyage : le GR10, (pendant 5 à 7 jours) jusqu’à Hendaye, à partir de mercredi, jeudi ou vendredi en fonction de mon état de récupération.
Je suis suis arrivé au gîte à Orion juste à temps pour le repas. Pour être exact, Cécile et Viviane mes hébergeuses m’ont un peu attendu pour partager le repas avec un couple légèrement plus jeune que moi dont c’est la première journée de marche et qui s’arrêtera à Pampelune en Espagne après avoir traversé le col de Roncevaux.
Demain direction Aïcirits. Le nom des villages et des rues deviennent imprononçables, je me retrouve dans la situation des « Français de l’intérieur » qui veulent se rendre à Ichtratzheim faubourg à côté de Fergersheim avant d’arriver à Strasbourg.
