61 — 26 juin — Aïnhus-Mongelos Saint-Jean-Pied-de-Port 15 km
Après avoir discuté un peu avec Albanne toujours aussi rayonnante et sa maman, départ tranquille pour une étape de montagne courte avec une arrivée en milieu d’après midi. En partant. un jeune chien m’a accompagné sur environ un kilomètre avant que son propriétaire, prévenu par un voisin, ne vienne le récupérer manu militari. Il m’a dit que ce n’est pas la premiere fois qu’il suit un pèlerin. Il a déjà dû le récupérer à Saint-Jean-le-Vieux à 10 kilomètres. j’ai revu en route bon nombre de pèlerins et pèlerines que j’ai croisés ces derniers jours. J’ai discuté pendant la pause de midi pour la première fois avec Yves, l’Aveyronnais (pas celui avec le chariot) parti pour 15 jours. il rentre demain en train. Les vosgiens et Nathalie font de même. Pascal et Corinne vont jusqu’à Pampelune ; Coline de Kaysersberg continue dès demain matin vers le col de Roncevaux. Elle reprends ses études en septembre à Strasbourg. Je lui ai demandé ses coordonnées pour garder sa trace et pouvoir éventuellement échanger à propos de nos expériences respectives à notre retour.
Les rues de Saint-Pied-de-Port étaient noires de monde, c’est un village classé parmi les « plus beaux villages de France » et une plaque tournante pour les pèlerins : entre ceux qui arrivent, ceux qui commencent et ceux qui transitent. Je suis passé à l’accueil pèlerin ou Philippe, hospitalier pour quinze jours originaire de Bretagne et très grand marcheur m’a indiqué un nouveau chemin pour aller à Hendaye en passant par Espelette : la voie Nive Bidassoa. L’année dernière philippe a fait l’aller retour vers le col de Roncevaux dans ke journée soit plus de 50 kilomètres, j’ai encore de la marge pour progresser. Il a également un chariot chez lui qu’il a fait modifier par un artisan pour le rendre plus fiable. Je vais étudier mon parcours demain pendant ma journée de repos et réserver mes hébergements pour ces prochains jours sachant que le Tour de France part d’Espagne et passe à Hendaye le 2 juillet. Je prendrai aussi le temps pour configurer mon nouveau téléphone qui devrait arriver par la poste demain.
Comme cela m’arrive parfois, mon soucis musculaire m’a déclenché une crise de goutte que je n’ai pas vu venir ces derniers jours car elle était masquée. Du coup la douleur est maintenant plus vive et plus difficile à contenir. Une crise de goutte, comme un feu qu’il faut stopper dès le début avant qu’il prenne trop d’empleur. J’ai un peu raté le coche. Cela m’est aussi arrivé en août dernier où je n’ai pas pu poser le pied pendant 8 Jours et pendant les fêtes de fin d’année. Je n’en suis pas là. Je verrai mercredi si je suis en état de repartir ou si je dois prolonger ma pause tant qu’il le faudra.
Cette situation inédite a calmé mon enthousiasme à fêter mon arrivée, concentré que j’étais à gérer cette nouvelle crise. J’ai assisté à la messe du soir suivi d’une bénédiction des pèlerins, la troisième pour moi. On était une bonne quinzaine : des anglais, des irlandais, des croates, des belges, un savoyard et moi.
Stéphanie de Belgique, que j’ai revue le soir au restaurant, a passé l’après midi à fêter son arrivée à la bière et à la sangria. Hier après-midi, elle hésitait encore à rajouter une étape et à monter demain à Roncevaux, mais elle a renoncé préférant prendre un peu de bon temps.
Demain repos, prochaine mise à jour du blog dès que je serai reparti donc au plus tôt mercredi ou jeudi matin.