61_2 — 27 juin — pause à Saint-Jean-Pied-de-Port
Comme je le pressentais, je passe par une phase de crise de goutte aiguë, cela m’arrive une à deux fois par an, quand je n’arrive pas à juguler la progression dès les tous première symptômes. C’est assez spectaculaire pour les non initiés. Je vais repartir vendredi ou samedi à priori. Je vais voir un médecin jeudi après-midi pour un check-up dans la mesure où j’avais pris un rendez-vous dès vendredi dernier. Par ailleurs, j’ai bien reçu mon nouveau téléphone qui est maintenant opérationnel, c’est toujours cela de réglé.
En repartant de Saint-Jean-Pied-de-Port vers Hendaye, puis sur le camino del Norte, je commence une nouvelle phase de mon périple, la troisième, après avoir rejoint successivement Vézelay et maintenant Saint-Jean-Pied-de-Port. Aussi je fais le choix de changer mon mode de fonctionnement sans pour autant renier celui qui m’a mené jusqu’ici bien au contraire. Je souhaite entrer dans quelque chose d’autre et m’alléger un maximum. Comme j’ai le temps, j’ai passé en revue ce que j’ai utilisé jusqu’à maintenant et ce que je n’ai pas ou que peu utilisé ; je vais aller à la poste demain et renvoyer ma tente ainsi que du petit matériel que je gardais « au cas où ». Je pense réduire comme cela de moitié le poids de mon sac et du coup, je fais aussi le choix de le prendre sur mon dos et de renvoyer mon chariot par la même occasion. Je me posais la question depuis quelques jours et c’est devenu une évidence aujourd’hui pour moi, plus je baisse le poids que je transporte, plus je ménage mon organisme surtout pour les dénivelés qui m’attendent et dont je veux profiter dans le Norte. J’ai aussi appris à l’accueil pèlerins qu’en Espagne le camping est très réglementé et que les infractions y sont fortement mises à l’amende sur les chemins vers Compostelle : 750€ pour une nuit en camping sauvage.
Cela veut aussi dire pour moi que je dois accepter de faire le pas et de dormir en dortoir si nécessaire ; je mettrai des boules Kies. Francis du Stammtisch des amis de Compostelle en Alsace à coutume de dire : « sur le chemin, on porte le poids de ses angoisses ». Je suis donc peut-être un peu moins angoissé. Cependant, avant que cela ne devienne vraiment une réalité, faut-il encore que je retrouve tous mes moyens, j’y travaille.
Prochaine mise a jour du blog vendredi ou samedi matin après mon départ à travers le pays basque. Il me faudra 3 ou 4 jours pour rejoindre Hendaye par la nouvelle voie Nive Bidassoa.
