61.3 - 30 juin au soir — pause à Saint-Jean-Pied-de-Port
28 juin
Je prends soigneusement mes comprimés de colchicine. Malgré des conditions matérielles excellentes dans ma chambre d’hôte, j’ai mal dormi. Je ne peux qu’attendre que ca aille mieux, généralement ça rempart aussi vite que c’est venu mais ca peut encore durer, je dirais, entre deux jours et une semaine.
J’ai pris le vélo de Kati pour rejoindre le bureau de poste en ville à 2 kilomètres de la chambre d’hôte pour déposer les affaires à renvoyer à la maison. J’ai dû faire deux paquets Colissimo avec un poids total de 10.5 kg, chariot de 2 kg compris. Il faudra que j’apprenne durant quelque jours à porter le sac tout en gardant le pied sûr. Si je constate que ça ne convient pas à mon dos, je ferai simplement revenir le chariot.
je me suis promené dans la rue piétonne et j’ai eu l’agréable surprise de revoir Meghan de Dublin, qui arrivait tout juste avec Willi un belge. On est allés boire un verre. Meghan hésite encore ce soir quelle voie elle veut prendre, si elle prend le Norte, on sera dans doute amenés à se revoir car elle progresse plus lentement que moi.
Willi quant-à lui, se dirige demain matin dès 6 heures vers le col de Roncevaux. C’est un jeune retraité comme moi parti de chez lui à Namur le 24 avril.
J’attend de voir ce que me dis le médecin demain après midi pour prendre des options pour les prochains jours
Complément le 30 juin
j‘ai vu la jeune femme médecin hier après midi, elle a examiné ma cheville et mes tendons, et n’a pas vu d‘inflammation importante (autre que celles liées à ma crise de goutte). Elle me conseille de ne pas trop tarder à repartir et à y aller plus doucement si j’ai encore des douleurs. Je vais suivre ses conseils qui me conviennent bien.
Par ailleurs, je vais me recentrer sur mon camino et remettre les escapades sur le GR10 à plus tard pour ne pas me disperser pour le moment. Je vais déjà faire quelques kilomètre avec mon sac dans la journée pour redémarrer progressivement.
30 juin au soir
J’ai fait 8 kilomètres pour monter à la citadelle :
A l’emplacement de l’ancien château médiéval, la citadelle se dresse au sommet de la colline de Mendiguren. Dominant la ville et la Nive de Béhérobie de près de 80 mètres, elle fut construite vers 1625-1627 puis améliorée durant la décennie 1640. Elle est un exemple de fortification bastionnée telle que la concevait les ingénieurs précurseurs de Vauban. Elle fut remaniée suite à l’inspection de Vauban en 1685. Elle hébergea un bataillons de 500 hommes en 1750, déclassée en tant que bâtiment militaire en 1920 et classée monument historique en 1963. Elle abrite aujourd’hui un établissement scolaire.
j’ai suivi à la lettre les recommendations de la jeune médecin en forçant un peu au début de la marche pour ne pas boiter. Cela a duré 10 bonnes minutes, le temps que la mécanique chauffe. Le test est concluant je dirais, même si je n’ai pas l’habitude de démarrer à la manivelle et au starter. Je m’y résigne si ça peut me permettre de continuer mon chemin au plus tôt. Je verrai encore ce que me dira la nuit.
Par contre, j’ai crois que j’ai déjà adopté mon sac à dos avec son contenu allégé. Les montées sont bien plus faciles et j’ai globalement plus de liberté de mouvements.
Après 5 nuits, je vais quitter demain matin la chambre avec terrasse dans la nouvelle et spacieuse maison d’hôtes de Kati. C’est une jeune retraitée toujours très active, en particulier pour embellir son jardin avec une multitude de plantes vivaces très variées et bien assorties. Cette semaine, elle a également accueilli son amie polonaise Boznina. En plus du gîte, j’ai eu droit au spectacle car les discussions entre la basque et la polonaise, en anglais, étaient très détendues certes, mais surtout très animées & passionnées sur tous les sujets de la vie ordinaire tels que le rangement dans la maison ou le départ de Boznina pour la gare, digne d’un sketch.
Demain 1er juillet, direction Bidarray, je suis content de repartir.
