69 — 8 juillet Deba Markina-Xemein 27 km
Randonnée en montagne avec à nouveau près de 1000 mètres de dénivelé et logement dans une auberge, style chalet du club vosgien, à 1 kilomètre du village. Cela me fait un peu de campagne après la vie trépidante des soirées précédentes dans les stations balnéaires du pays basque espagnol. En partant ce matin, en faisant un petit détour par la mer, j’ai rencontré un jeune américain, il avait déjà marché 18 km, parti tôt, à 6 heures, comme beaucoup de pèlerins avec qui il a partagé le gîte. Il m’a expliqué, comme me l’ont dit d’autres avant lui, qu’il est difficile de trouver des hébergements pour pèlerins dans les villes balnéaires sans réserver à l’avance ; sa solution à lui, pour tenir son budget, c’est de faire de plus longues distances, hier, il a bouclé 50 km. Pour communiquer, il un téléphone, mais sans carte SIM, donc uniquement utilisable quand il a une connexion WIFI. Un espagnol qui ressemble un peu à Dartagnan, dort sous sa tente quand il n’a pas d’autres solutions. Un couple de californiens, un peu plus âgé que moi, fait des étapes courtes pour limiter la fatigue. Enfin, j’ai marché un long moment avec un couple, la cinquantaine, en provenance du Médoc à 60 kilomètres de Bordeaux. Ils marchent depuis San Sebastián pour une semaine. Il m’ont raconté leur nuit sans sommeil réparateur en dortoir à Deba et souhaitent que cela se passe mieux ce soir. Je fais un peu exception en réservant une semaine à 10 jours à l’avance des logements dans des pensions ou des petits hôtels, le budget est certes un peu plus élevé, mais je passe en ce moment de très bonnes nuits. A chacun son chemin !
Ce soir, repas au deuxième service à l’auberge, où j’occupe une chambre ; pas de sortie en ville. J’ai mangé avec Jean-Noël et Missy (Marie-Sylvie), le couple du Médoc, et nous avons passé une très bonne soirée. Le dortoir de l’auberge est complet avec 18 personnes dont un groupe d’une dizaine de jeunes californiens de moins de 25 ans.
Demain direction Gernika, toujours dans l’arrière pays.
Gernika, capitale historique et spirituelle du Pays basque est particulièrement connue pour sa destruction, le , par les aviateurs de la légion Condor, envoyés par Hitler afin de soutenir le général Franco.
Ce bombardement a inspiré de nombreux artistes : Guernica est le nom d'un tableau de Pablo Picasso, d'une sculpture de René Iché, d'une des premières musiques électroacoustiques de Patrick Ascione, d'une composition musicale[2] de René-Louis Baron et d'un poème de Paul Éluard (La victoire de Guernica).