75 — 15 juillet — Castro-Urdiales Laredo 37 km
Petite pluie fine et journée presque un peu fraîche pour cette étape qui relie les deux stations balnéaires de Castro Urdiales et de Laredo, petite ville de 13000 habitants. C’est peut être là que je j’aimerais passer quelques jours vacances tant l’ambiance (qui me rappelle Ischgl) y était sympathique et vivante. Bon, cela peut aussi se comprendre car j’y suis arrivé un samedi soir de juillet à l’heure où des vacanciers détendus sortent pour la soirée. En effet, une fois de plus, le GPS m’a amené par erreur ailleurs qu’à ma destination souhaitée ; cette fois ci, au centre ville près de la plage. Cela m’a fait une belle côte et 3 km en plus que j’aurais pu m’éviter en rentrant le nom de l’hôtel et pas seulement son adresse dans l’application « Plan » de mon téléphone Apple. Pour une fois, c’était un mal pour un bien car l’animation en ville faisait vraiment plaisir à voir, et j’étais content d’y être mêlé un peu. Les restaurants étaient pleins. Sur l’une des nombreuses terrasses, un saxophoniste et une chanteuse, dont la voix était un appel à s’arrêter, se produisaient avec brio et recevaient des applaudissements mérités. J’aurais voulu et peut être dû y rester un peu plus longtemps mais, je ne suis pas tout à fait en vacances et j’avais hâte de retrouver ma chambre après une longue journée et une autre, semblable, qui m’attend demain.
L’hôtel, sur les hauteurs de la ville, en offre une belle vue d’ensemble. J’ai encore pu y manger, sur la terrasse et voir le jour de coucher lentement sur la ville et sa plage. Par contre j’aurais bien aimé quelque chose d’un peu plus consistant dans l’assiette que des (bons) anchois servi dans leur boîte de conserve dans ce restaurant d’hôtel qui se dit gastronomique. Je comprends que les commentaires sur booking, que je viens de consulter, ne soient pas tous élogieux. Le petit déjeuner est proposé à la carte, c’est la première fois que je vous ça, je suis un peu sceptique et je vais peut être plutôt le prendre en ville, je verrai cela demain matin, à chaque jour suffit sa peine.
Durant la journée, la météo était idéale pour marcher. J’ai croisé Naomie, une jeune danoise prof de math de 35 ans qui ne fait pas son âge. Elle a commencé son chemin à Bilbao et marche 14 jours. Un peu plus loin j’ai rattrapé Madita, jeune allemande de la ville voisine de Fribourg, elle marche avec deux américaines mère et fille. Madita est partie de Irun pour quatre semaine, puis avec son compagnon elle va rentrer à Fribourg à vélo mais en passant par la Bretagne. Elle est contente de pouvoir traverser la France à vélo et préfère les croisants français aux croissants espagnols ; en cela elle n’est pas la seule. L’une des américaines nous a fait remarquer un oranger et un citronnier dans un jardin privé, étonnamment ce sont les premiers que je vois.
Demain direction Guemes