95 — 4 août — O Cadavo Lugo 30,7 km
Longue étape mais moins de dénivelé pour joindre Lugo. Depuis le passage en Galice il y a deux jours, le chemin est balisé tous les 300 mètres environ avec l’indication au mètre près de la distance restante ; le primitivo est un grand axe de circulation et de vitalité économique. Par le passé, il a été utilisé par les rois pour repeupler la Galice avec des chrétiens.
Ce matin j’ai marché avec Monica de Sao-Paulo. Elle est en Espagne pendant 4 semaines, l’année dernière elle a fait le camino Francés. A la pause de midi, à Castroverde, dans une auberge accueillante où elle finissait sa journée, j’ai mangé avec Evelyne de Bern, elle marche depuis Bayonne mais je ne l’ai vue que hier pour la première fois avec Petra et Alex. Elle transporte avec elle une quantité impressionnante de nourriture à se demander pourquoi, c’est sa manière à elle de gérer les repas. Je suis arrivé à Lugo à temps, à 19h 45, pour passer à Intersport m’acheter une nouvelle paire de chaussure, la quatrième. Elles ne sont plus goretex (étanches), en contre partie, elles sont plus aérées et plus légères. Je pensais que la troisième paire que je porte depuis Hendaye tiendrait jusqu’au bout mais les chemins du Norte et du primitivo ainsi que le poids du sac en ont décidé autrement. J’ai aussi acheté une paire de chaussures de course à pied que je pense utiliser durant les journées de repos prévues après avoir rejoint Fisterra. J’ai eu de la chance, j’arrive au milieu de 3 jours de solde, je n’ai payé que un euro la deuxième paire de chaussure, que de toute manière j’avais prévu de le procurer.
En arrivant à Lugo, j’ai été impressionné par les remparts qui entourent la ville, vestige bien conservé de la civilisation romaine datant du iiie siècle et site du patrimoine mondial de l'Unesco (depuis l'an 2000). On accède au centre ville historique en franchissant de belles portes comme quand on entre dans Neuf-Brisach. Le centre ville est très touristique et animé, à minuit les ruelles de restaurants, qui me rappellent celles du quartier latin à Paris, étaient encore noires de monde.
Demain, encore une étape longue avec peu de relief vers Ferreira.
