97 — 6 août —Ferreira Melide 21,5 km
Belle journée d’été qui m’a conduit vers Melide où le camino primitivo rejoint le Camino Francés ; qui sait, peut être reverrai-je des pèlerins que j’ai accompagnés avant et jusqu’à Saint-Jean-Pied-de-Port.
Ce matin je suis parti dès 8 heures et demie pour pouvoir accompagner Silvia et Elena, c’était la dernière opportunité car ensuite elles ont prévu de rejoindre Santiago mardi soir en deux étapes alors je je me suis donné trois jours et trois étapes tranquilles pour y arriver. Je m’attendais à une journée de camaraderie peut-être en chansons comme il y trois jours et dans la lignée de la soirée de hier. Le grand théâtre du camino en a décidé autrement ; au petit déjeuner Elena a annoncé qu’elle reprenait l’avion pour Milan dès ce soir, soient deux jours avant son arrivée prévue à Santiago. Impossible de sonder plus en avant le pourquoi des choses, je ne pouvais que respecter sa décision et elle en était contente, elle a marché six kilomètres avec nous avant de prendre un taxi pour rejoindre son hôtel.
J’ai continué la journée avec Silvia qui accusait le coup avant de se rendre à l’évidence qu’elle aussi n’avait d’autre choix que d’accepter cette situation sans trop en porter personnellement le poids. Nous avons discuté tout le long des 15 kilomètres qui nous séparaient encore de Melide, le temps a passé très vite. A Melide, après une glace sur une terrasse du centre ville pleine de pèlerins, elle a continué sa route. Comme Roswitha de Düsseldorf que j’ai quittée à Thann, Missy et Jean-Noël du Médoc que j’ai laissés à Bilbao, nous avons décidé de rester en contact, et qui sait Silvia m’invitera peut-être avec Régine je jour où elle se mariera où à une autre occasion.
J’avais du temps devant moi, je suis allé courir 11 kilomètres avec ma nouvelle tenue sur le camino Francés. Je voulais voir où en était ma forme à six semaines du marathon de Colmar. Avec la fatigue du jour et le manque de sommeil de la nuit dernière qui m’ont assez vite rattrapé, j’y suis allé doucement pour en profiter et surtout pour ne pas me blesser car je n’avais pas couru depuis les trois jours de pause à Limoges.
Ce soir je suis retourné à la même terrasse. Melide est certes un carrefour où de nombreux pèlerins se retrouvent mais la ville est aussi connue pour sa gastronomie. Nous y trouvons deux des pulperías les plus réputées d'Espagne, où ils servent du poulpe à la galicienne accompagné du véritable ribeiro. C’est du vin blanc, donc à défaut d’en boire, je peux en parler un peu. Voilà ce qu’en dit « chat GPT » (mon encyclopédie en ligne favorite avec Wikipedia) :
Le Ribeiro est une région viticole de Galice, connue pour ses vins ; c’est l'une des appellations d'origine les plus anciennes d'Espagne.
Les vins de Ribeiro sont principalement produits à partir de cépages indigènes tels que le Treixadura, le Godello, le Loureira et l'Albariño. Ces cépages donnent des vins blancs frais et aromatiques, avec une acidité équilibrée et des saveurs fruitées. La région du Ribeiro bénéficie d'un climat atlantique, avec des étés chauds et des hivers doux. Les vignobles sont situés sur des collines et des vallées, bénéficiant d'une exposition au soleil idéale pour la maturation des raisins.
Les vins du Ribeiro sont souvent associés à la gastronomie galicienne, en particulier aux fruits de mer frais et aux plats de poisson. Ils se marient également bien avec les plats à base de viande, les fromages locaux et les desserts.
Demain, je vais faire un passage à la poste pour y déposer mon carton contenant mes chaussures usées et aussi des petites affaires dont je vois maintenant moins l’utilité tels que la batterie de téléphone supplémentaire. Puis je me rendrai vers Arzúa pour la première de mes trois étapes sur le camino Feancés pour arriver à Santiago mercredi soir si tout va bien.
